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Mon intérêt pour la Van Life a commencé il y a deux ans. Mon contrat de travail prenait fin en Juin, en même temps que mon bail. Plus de travail, ni d’appartement, mais pas mal de temps libre pour réaliser quelque chose ou partir quelque part, bref, en profiter.

Quelques mois plus tôt, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a parlé d’un voyage de vélo qu’il avait fait. Il était parti de Vancouver et avait pédalé jusqu’à Montréal. Ça m’a tout de suite allumé et pourtant je n’avais jamais vraiment fait de vélo, encore moins de camping. C’est probablement le principe de liberté qui m’a attiré : pouvoir rouler dans la direction que je veux, à la vitesse que je veux, quand je veux.

bike trip - van co

@vancomtl
vancomtl.com

Arrivée à Vancouver, j’ai tout de suite sentie la  »vibe de l’Ouest ».

Le bord de mer, les montagnes et les forêts; après quelques jours à rouler dans un décor aussi grandiose, j’étais sous le charme. Je suis passée par le Parc provincial Manning, Kelowna, La vallée d’Okanagan et le Parc national des Glaciers. Une fois la  »Route des Glaciers » traversée, je suis arrivée à Jasper et c’est là, dans un parc, que tout commence.

J’ai rencontré Brian sur un banc de parc à Jasper. Un gars de l’Ontario qui se promenait dans l’Ouest Canadien avec son vélo accroché sur le devant de son Westfalia. Ça a tellement cliqué, qu’on a fait de la place pour pouvoir en accrocher un deuxième. C’est donc ainsi que j’ai mis mon voyage de vélo sur pause, pour voyager en Westfalia, durant une semaine, avec un parfait inconnu.

westfalia parked near mountains - van co

La meilleure idée de ma vie.

Si Brian n’avait pas croisé mon chemin, Van Co. n’aurait probablement jamais vu le jour. Je connaissais très peu de choses sur ce mode de vie, mais plus il m’en parlait, plus ça m’intéressait. On est passé par Banff, Canmore et Calgary, puis on est descendu jusqu’à Fernie. Après une semaine à profiter de la vie en Westfalia, c’était l’heure de retourner profiter de la vie en vélo. Je reprenais donc la route à partir de Fernie, direction Montréal, le vent dans le dos.

Voyager à vélo seule sur le bord de la Transcanadienne permet (étonnamment) de rencontrer un tas de gens. D’autres cyclistes, des touristes, des locaux, du monde en van, bref, on en rencontre pas mal plus qu’on pense!

D’ailleurs, des vans, j’en ai croisé plusieures : petits campers, gros autobus, modèles vintages, vans de luxe, il y avait de tout. La seule chose qu’on a à faire en vélo, c’est de regarder le paysage et de rêver. En traversant Les Prairies, j’étais aux premières loges. Ça m’a pris beaucoup de temps avant de déterminer quel modèle de véhicule convenait le mieux à mon projet. Je ne pense pas que la ‘’van parfaite’’ existe. Chaque van est parfaite aux yeux de celui qui l’a choisie parce qu’elle est adaptée à ses propres besoins et intérêts. Après avoir lu plusieurs blogues et articles qui proposaient les meilleurs modèles de van, j’en suis venue à la conclusion que j’allais faire à ma tête. Ma tête me disait que pour une première conversion, un Ford Econoline serait parfait :  assez grand pour pouvoir m’amuser avec le design, dans mon budget et facile à trouver.

Ça a pris deux ans avant que je puisse enfin faire mon bel achat.

Un Ford Econoline 2013, 85 000km au compteur. J’ai adoré voyager en van, mais savoir comment en construire une m’intéressait tout autant. Celle-ci allait être mon premier essai, pour voir si j’aimais ça. Et si j’aime ça, pourquoi ne pas en construire d’autres par la suite?

Après 1 mois, j’avais lavé la van, installé le fond de clouage et elle était isolée. Selon mes calculs, il me restait plus ou moins 1 mois de travail. Je ne savais pas encore à quel point j’étais loin de l’avoir terminée. Après 2 mois, j’avais seulement installé la base de lit et les cabinets. J’étais largement en retard sur mes prévisions. C’est là que j’ai réalisé qu’une van ne se construit pas en 5 étapes faciles. En prenant conscience de l’ampleur du projet, j’ai eu peur. Peur de ne pas pouvoir la terminer avant l’hiver, peur d’avoir sous-estimé l’envergure et surtout, peur de me tanner avant qu’elle soit terminée!

veronique econoline conversion - van co

Après trois mois à jongler entre le travail à temps plein et mon projet de van, j’étais complètement brûlée, mais la van prenait forme exactement telle que je l’avais imaginée et c’était beau à voir.

Oui, j’ai dû recommencer pas mal de coupes parce qu’elles étaient croches. J’ai appris à être patiente avec moi-même. Non, je n’avais aucune connaissance en construction, mais j’ai posé mes questions et on m’a répondu. Oui, ça m’a pris deux fois plus de temps que prévu, et alors? Je regarde le résultat final et il n’y a rien que je changerais. Est-ce que je ferais une autre conversion dans une Econoline? Certainement! Les plans de l’aménagement intérieur de la Van#2 sont d’ailleurs presque terminés.

Lorsque je magasinais ma van, je racontais mon projet ambitieux à un vendeur et il m’a regardé de la tête au pieds en me disant :

– ‘’Toi…toi tu vas construire une van…?!’’

– ‘’Oui, je vais construire une van, et peut-être même plus qu’une.’’

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À bientôt !