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Quand on pense à la vie de van, on est loin de s’imaginer une vie jet-set en plein cœur de Los Angeles. 

En vivant dans sa van pendant plus de cinq ans, le modèle Philippe Leblond a prouvé que l’un n’empêche pas l’autre. Mais jongler habilement entre ces deux mondes ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’est en travaillant sur des chantiers de construction qu’il a réussi à financer ses nombreux voyages autour du globe à la poursuite de contrats de mannequinat, qui ont fini par devenir un véritable gagne-pain… au bout de six ans!

Une fois établi à L.A., et avec ses skills manuels en poche, le Québécois a converti une Ford E350 Super Duty. C’était en 2014. Un moment clé pour Philippe Leblond, qui vit dès lors à temps plein sur la route. Gros changement de cap? Plutôt la suite logique pour celui qui carburait déjà à la nature et l’aventure.

Photo credit: 7 For All Mankind

Évidemment, faire de la route son domicile a mené Philippe Leblond the van man – à découvrir plages, parcs nationaux et autres merveilles de l’Ouest américain. En hors-champ de ses photos instagram, les leçons de vie tirées de ces expériences.

Suite à la vente de sa van et de son retour au Québec, on s’entretient avec Philippe Leblond sur le chemin parcouru et celui à venir.

 

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Phil, puisque la van life rime avec nature, on veut savoir: comment as-tu fait pour concilier un travail qui t’oblige à être en ville tout en vivant dans une van?

Quand j’étais à L.A., je m’étais trouvé un stationnement près de la marina pour la nuit, où tu payes par période de 24h. C’était près de la mer, c’était parfait. 

Même si j’avais plein d’amis à L.A. qui m’offraient de dormir chez eux, je préférais dormir dans ma van – j’avais un lit queen!

 

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D’un autre côté, les contrats ne sont jamais les mêmes et les shoots sont à des endroits différents. Des fois, j’étais en road trip, et on m’appelait de L.A, du Canada, ou de New-York. Deux ou trois jours plus tard, j’arrivais en van à l’aéroport et je partais travailler. Quand je revenais, je repartais en van. Je suis vraiment chanceux – ça fait tellement longtemps que je suis mannequin que mes clients et les agences me connaissent. Donc, je n’ai pas besoin d’être en ville pour faire des castings. 

Photo credit: 7 For All Mankind

Quelles répercussions ton style de vie a-t-il eu sur ta carrière de mannequin?

Ça m’a donné une flexibilité. Une fois, j’ai fait un shoot pour la compagnie de jeans 7 For All Mankind. Ils trouvaient qu’être mannequin et vivre dans une van, c’était inspirant. Alors, ils m’ont shooté avec ma van et ont fait une histoire là-dessus. Ça été une campagne mondiale. 

Photo credit: 7 For All Mankind

As-tu découvert un style de vie grâce à la van life ou est-ce que ça faisait déjà partie de toi?

À la base, j’ai acheté ma van à cause de mon style de vie. J’avais besoin de quelque chose pour me déplacer. Quelque chose de gros, parce que je fais du surf, du snow et de l’escalade. Avant la van life, j’aimais déjà la nature. J’avais un appel des montagnes, de la mer, de la route. 

C’est sur que quand tu embarques sur la route pendant cinq ans, t’en apprends sur toi, sur le monde, sur la vie, sur la planète. C’est un voyage spirituel en même temps qu’un road trip. J’ai grandi assez vite!

Photo credit: Reef

Y a-t-il eu une expérience spécifique marquante qui t’a fait grandir?

C’est plein de petites choses. C’est comme quand on te demande «c’est quoi l’endroit que t’aime le plus», alors que chaque place a son charme. En van, si je reste pogné sur une rivière, j’aime autant ça que me réveiller tranquillement sur le bord de la mer au Mexique. Ça t’ouvre les yeux. Ma blonde (Karina Elle Lisenbee) quand elle a commencé la van life avec moi il y a un an, elle m’a dit: «je savais pas qu’on pouvait vivre la vie comme ça». Elle trippait ben raide! C’est elle qui me demandait après ça de partir en road trip. Elle voulait pas que je vende ma van!

Photo credit: Marco Ovando

Justement, tu as annoncé la vente de ta van sur Instagram récemment. Pourquoi quitter la van life?

C’est temporaire. C’est sûr que je vais avoir une van à nouveau. C’est juste que là, je suis dans une étape investissement, maison, flip. En fait, j’étais charpentier-menuisier avant d’être mannequin. Je voulais acheter une maison et la flipper il y a dix ans, mais je suis parti sur la route. L’année dernière, je voulais acheter une maison pour mon père, mais il est décédé après que j’ai fait une offre sur une maison. L’année a passée, et là, j’ai décidé d’acheter pour moi, c’est sûr, mais il y a mon frère et sa fille qui vont habiter avec moi. Donc, c’est un projet familial. 

Photo credit: Marco Ovando

Et puis, en Californie, avec Trump, la COVID-19 et les feux de forêt, j’en pouvais plus. J’étais plus capable. C’était un tout qui m’a fait revenir. 

Ça fait quand même 16 ans que je voyage, que je ne suis pas à la maison. Pour ma blonde, étant donné qu’elle est Américaine, on essaye de signer des papiers pour qu’elle vienne. 

 

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Comptes-tu te racheter une van au Québec? Y a-t-il des road trips dans le coin que t’aimerais faire avec elle?

Je compte m’acheter une caravane en fin de semaine! Pour mes réno, au lieu de m’acheter un truck, qui ne sert à rien à part traîner des 4×8, je vais me servir d’une van. Et si jamais je veux partir en camping au printemps, j’enlève les bancs et je mets un lit! 

Pour les road trips, je n’ai pas encore pensé à ça. Je pense à mes réno, je planifie tout d’avance, j’en dors plus la nuit. Donc, je ne suis pas rendu là. Une étape à la fois. 

Photo credit: 7 For All Mankind

Chose certaine, on n’a pas fini de voir la bette à Philippe Leblond: le Québécois poursuit le mannequinat en marge de son projet de réno. On risque de le recroiser sur une route, une montagne ou un lac, où il fera honneur à sa devise «vivre chaque moment the fullestne jamais oublier que l’aventure est là, prête à nous recevoir». 

Photo credit: Philippe LeBlond

Photo credit: Philippe Leblond