The 4-Hour Workweek
Avant de commencer la vanlife, je travaillais plus de 40 heures semaines dans le domaine des communications. Le classique: j’y mettais tout mon énergie en négligeant mes projets personnels. Deux semaines par année, je partais en voyage vite fait avant de retomber dans la tornade du quotidien. Je repoussais mes idées de grandeur à plus tard, en hésitant toujours à faire le saut dans un mode de vie moins étourdissant.
C’est la rencontre de mon copain Jacob qui m’a amené à quitter mon emploi et à habiter dans un autobus scolaire converti. Je croyais que ce changement drastique allait modifier mes habitudes. Erreur. Rapidement, je m’investis dans le projet de studio d’enregistrement nomade relié à notre autobus pour y travailler à temps plein. J’avais la possibilité de vivre des moments incroyables en voyageant, mais la course au WIFI pour avancer des dossiers me rattrapa tout comme l’impression de n’avoir jamais assez d’heures dans une journée.
Jacob me proposa alors une lecture qui enflamma ma réflexion sur mon rapport au travail: The 4-Hour Workweek par Timothy Ferriss.
Le sous-titre indique: fuir le 9 à 5, vivez n’importe où et rejoignez les nouveaux riches… Il y a de quoi donner envie!
À la parution de ce best-seller en 2006, Timothy Ferriss faisait parti des investigateurs du mouvement des Digitals Nomads. En passant à travers le livre, je me suis donc dis: « Wow! C’est la bible des manières de gagner sa vie sur la route! » Tout concordait avec le vanlife.
Tout d’abord, The 4-Hour Workweek part du principe que la véritable richesse ne se calcule pas seulement par le nombre de zéros de nos comptes en banque. Ferriss décrit les Nouveaux Riches comme des individus qui vivent à la manière des millionnaires sans avoir nécessairement accumulés des sommes gigantesques.
Ce n’est pas l’argent qui est enviable, mais bien le style de vie qui l’accompagne comme pouvoir surfer en Californie ou skier à Whistler. Ces objectifs sont bien plus simples à atteindre qu’un million de dollars!
Lorsque l’on vit à temps plein dans sa van, les dépenses baisses et la liberté augmente. La richesse se retrouve dans les temps libres à pouvoir vivre ses passions plutôt que dans le salaire annuel. Un vanlifer qui voyage et gagne 20 000$ dans son année n’aura rien à envier à un comptable qui fait 100 000$, mais qui est prisonnier de son emploi à 40h semaine.
Mon expérience personnelle sur la route m’a prouvé comment le propos de Ferriss est véridique. Il préconise les mini-retraites tout au long de la vie au lieu d’attendre à 50 ans pour en profiter pleinement. Si je n’avais pas eu cette mentalité, je serais passée à côté de tant de merveilleuses découvertes en skoolie!
The 4-Hour Workweek donne des conseils pour passer par-dessus ses peurs et calculer quels seraient les risques réels d’un changement de vie. Souvent le pire… n’est pas SI pire! La semaine de 4 heures propose un modo qui colle très bien au vanlife: si le modèle ne convient pas, changez-le. En effet, pourquoi suivre le statu quo s’il vous rend malheureux? C’est ce que plusieurs personnes de notre communauté ont fait en défiant les conventions et en habitant dans leur van, pour leur plus grand bonheur.
Cela dit, comment faire des sous en étant nomade?
La semaine de 4 heures est catégorique, il faut devenir propriétaire d’une muse, soit une entreprise qui demande peu d’efforts pour un maximum de résultats. Des cours en ligne payants, une entreprise de dropshipping ou un blogue avec des rédacteurs pigistes en sont quelques exemples.
L’idéal est de développer un modèle d’affaires qui vous permet de travailler à distance et ainsi profiter au maximum de vos voyages en van. Pour cette étape je conseille la lecture du livre 100$ Startup par Chris Guillebeau qui permet de découvrir plusieurs entreprises qui ont démarré avec moins de 100$ d’investissements. Votre empire dans un sac à dos par Stan Leloup est également un bon départ pour trouver des idées de business sur internet.
Dans la vision de The 4-Hour Workweek, vous n’avez pas besoin de bâtir une multinationale pour être riche. Trouvez peu de clients, mais des bons qui vous ne feront pas perdre votre précieux temps.
Timothy Ferris présente justement les erreurs que font la moyenne des gens lorsqu’il est question de la gestion de horaire. Je me suis particulièrement reconnue dans le chapitre concernant l’association pernicieuse entre « travailler moins » et paresse. Nous avons tendance à croire qu’être occupés est un signe de performance, mais la véritable clé du succès réside dans l’accomplissement d’actions qui rapportent vraiment.
Ça ne sert à rien d’être performant à une tâche qui n’est pas importante. Il est préférable de prioriser celles qui demandent le moins d’efforts pour la plus grande rentabilité. Pour le reste quoi faire? Déléguer les tâches répétitives ou à faible valeur ajoutée! C’est le mot d’ordre qui revient continuellement dans le livre.
La semaine de 4 heures appuient ces idées entre autres de la règle des 80/20 développée par Pareto qui avance que 20% des actions causent 80% des résultats. Dans cette optique, il est inutile de viser énormément d’heures de travail et plutôt préférable d’être productif.
L’idylle que présente The 4-Hour Workweek fait rêver. Il est certain cependant que ce n’est pas aussi facile qu’il y paraît que de se trouver une vache à lait entrepreunarial du jour au lendemain et de déléguer la majorité de notre précieuse startup. Les témoignages d’histoires à succès présentés dans le livre sont toutefois bien encourageants. Depuis la parution de The 4-Hour WorkWeek, des centaines de personnes sont devenus les fameux Nouveaux Riches de Timothy Ferriss. Qui sait, vous serez peut-être le ou la prochaine!