La préparation d’une van pour tout road trip vient avec son lot d’excitation et de fébrilité.
Mais que ce soit votre première escapade ou que vous soyez plutôt un habitué de l’exploration sur roues, certaines vérifications demeurent essentielles afin de partir en sécurité. On vous présente donc aujourd’hui les réponses aux questions qu’on reçoit souvent au sujet de l’entretien et de la préparation d’une van! Pour ce faire, nous nous sommes entretenus avec Maxime Dubois, spécialiste et agent des services-conseils automobile chez CAA-Québec. Faites-nous confiance : vous êtes entre de bonnes mains!
Quelles sont les pièces à vérifier sur sa van avant de partir pour un long road trip?
L’heure du grand départ est arrivée, l’énervement est dans le tapis, la van est bien parée… Quels sont donc les derniers éléments clés à vérifier? «En supposant qu’il y a des entretiens réguliers qui se font sur la van et que la mise au point a été faite par votre mécanicien en début de saison, voici les choses essentielles à vérifier…», nous énumère M. Dubois :
- La pression des pneus, incluant la roue de secours.
- La présence de toutes anomalies. «La présence d’un clou dans la bande de roulement ou si la bande de roulement est plus usée d’un côté que de l’autre…» nous donne en exemple Maxime.
- Le bon fonctionnement des feux clignotants, des feux de freinage, des phares, des feux de route, du frei d’urgence et des essuie-glaces.
- Les niveaux des liquides : lave-glace, propane, huile à moteur, antigel, huile à direction, huile à frein.
- La présence de câbles ou de pièces d’échappements qui pourraient pendre du véhicule, sans oublier le dessous.
- La solidité des supports (ex. support à vélo).
- Toujours s’assurer d’avoir une trousse d’urgence dont les composants sont encore bons et non expirés.
Comment savoir si mes pneus sont encore bons? Est-ce que c’est possible de rouler sur des pneus toutes saisons en van?
À cette question, Maxime répond en insistant sur l’importance de vérifier l’indice de charge de ses pneus dans la portière du conducteur. «Il ne faut pas juste se fier aux 3 premiers chiffres sur le pneu», explique l’expert. «Si tu as une van, ça veut nécessairement dire que tu as plus de poids et plus de matériel, et donc ton indice de charge est super important. Il faut que tes pneus soient capables de transporter ta charge. Autrement, tu te retrouves avec un pneu qui va se déformer plus facilement et qui va user plus vite.»
Une fois que cela est vérifié pendant la préparation d’une van pour un road trip, «il faut que tu t’assures que l’usure de tes pneus est uniforme. Ce qu’on recommande chez CAA, c’est que la semelle n’aille pas en bas de 6/32 (environ 5 mm) avant de commencer ton voyage». C’est une vérification très simple à effectuer : il suffit de se procurer un profondimètre, avec lequel il est possible de mesurer l’épaisseur des pneus (toujours tester à trois endroits différents sur le même pneu). Au besoin, n’hésitez pas à faire vérifier le tout par une personne qualifiée.
Pour ce qui est des pneus toutes saisons… l’opinion de M. Dubois est assez claire : ils sont sérieusement à éviter! «Il s’agit de pneus pas très bons l’hiver et pas très bons l’été», nous rappelle l’expert, ce qui n’est certainement pas gage de sécurité pour un vanlifer!
Comment m’assurer que ma batterie va tenir pendant tout le road trip?
Il est d’abord primordial de s’assurer qu’elle est encore bonne : «Il faut la faire vérifier par un mécanicien qui va être capable de voir l’état de santé de la batterie», conseille fortement M. Dubois. À noter que CAA-Québec offre un service qui s’appelle l’Assistance batterie. Ce service permet de vérifier si la batterie est en santé, mais également de cibler les raisons pour lesquelles elle pourrait se décharger (l’origine des pertes de courant). Ce service peut être fait sur votre batterie de van, mais aussi sur votre batterie auxiliaire liées à votre système électrique.
«Ce qui est le plus nuisible pour décharger une batterie, c’est lorsque l’on démarre puis qu’on arrête à répétition, étant donné que la batterie n’a jamais le temps de charger», précise Maxime. Si l’on prévoit des arrêts fréquents, pourquoi donc ne pas trainer avec soi un petit chargeur intelligent? Peu coûteux et facile d’utilisation, celui-ci s’avèrera peut-être votre plus grand allié en cas d’imprévus!
Qu’est-ce que je dois faire comme entretien lorsque je sors ma van de son entreposage d’hiver?
Le moment tant espéré du déremisage est souvent accompagné d’incertitudes quant à la manière de procéder. Pour mettre fin aux doutes, M. Dubois propose généreusement une marche à suivre en 10 étapes faciles pour la préparation d’une van:
- Aérer et nettoyer la van, à l’intérieur et à l’extérieur, sans oublier le toit.
- Inspecter les murs, le plafond et les fenêtres pour s’assurer qu’il n’y a pas eu d’infiltration d’eau.
- En cas d’un soupçon de présence de rongeurs, agir immédiatement en bloquant tous les trous (sauf celui de l’orifice de la batterie) avec de la mousse uréthane.
- Brancher le circuit d’eau. Ouvrir graduellement les robinets et être très attentif à la présence de fuites. Évacuer l’antigel des tuyaux en suivant les conseils du manuel du propriétaire.
- Nettoyer les bruleurs au propane (et enlever toutes les petites particules nuisibles partout où il y a un raccord).
- S’assurer que la bonbonne de propane est bien remplie et vérifier sa date (elle doit avoir moins de 10 ans). Examiner l’étanchéité des tuyaux. On ne veut surtout pas d’odeur de soufre!
- Tester tous les détecteurs (fumée, gaz propane, monoxyde de carbone). Vérifier leur date de péremption. Tester l’extincteur.
- Connecter la batterie 12 volts (elle doit être débranchée durant l’hiver et mise sur la charge). S’assurer qu’elle est bien fixée, puisqu’il est très important qu’elle ne ballote pas.
- Vérifier les pneus, les voyants, les phares, les feux de détresse et les niveaux d’huile.
- Examiner minutieusement l’extérieur: les membranes, la toiture, les sorties d’air, etc. Réparer en cas de besoin.
Est-ce qu’un traitement antirouille est vraiment nécessaire à chaque année pour les vans? Que faire si de la rouille apparaît sur ma carrosserie?
«Tous les véhicules qui roulent au Québec devraient recevoir un traitement à l’antirouille, et ce, même si on ne l’utilise pas l’hiver», nous confirme M. Dubois. À vrai dire, «il y a souvent des problèmes d’aération (de l’humidité ou une température changeante) à l’entreposage. Dans ce cas, si on a des endroits où la tôle est vulnérable et qu’elle n’a plus de protection, ça va accélérer le processus de rouille. C’est pourquoi on recommande fortement l’antirouille à l’huile chaque année.»
De plus, si vous voyez de la rouille apparaître sur le véhicule, «ça vaut définitivement la peine de le faire réparer», nous explique le spécialiste. «Il est important d’aller chez un professionnel, parce que si vous en voyez, il y a surement d’autres places plus cachées qu’on ne voit pas, comme l’intérieur des ailes par exemple. C’est donc important de le monter sur un pont élévateur et de traiter tous les endroits affectés. Évidemment, le but est de ralentir ou même de stopper le processus et pour ça, il faut le faire réparer de la bonne façon.»
Ces cinq réponses éclairantes démontrent assurément comment les services-conseils automobile de CAA-Québec peuvent aussi bien répondre aux questions des propriétaires d’auto que de van. En effet, que ce soit pour obtenir de l’assistance routière ou simplement pour avoir du soutien lors de la préparation d’une van pour votre road trip, CAA-Québec est définitivement un allié de taille pour les vanlifers. D’ailleurs, les services-conseils automobiles sont disponibles à tous les membres pour répondre à vos questions et offrir de plus amples informations. Bon road trip!