La vanlife est souvent reconnue pour son mode de vie plus minimaliste et soucieux de l’environnement.
Par contre, vivre sur la route, c’est aussi des déplacements quotidiens dans nos minivans, camper ou Sprinter pour se rendre à nos prochaines destinations. Comme tout road trip implique de la consommation d’essence, il est important de prendre conscience de son impact environnemental pour réduire son empreinte carbone au minimum possible. En compensant ses émissions avec Carbone Boréal, on s’assure de poser un geste significatif pour la conservation de la nature qui nous entoure.
Carbone Boréal
Carbone Boréal est à la fois, une infrastructure de recherche chapeautée par l’UQAC et un programme de compensation carbone ouvert à tous. Ce système permet au gouvernement, aux entreprises, mais aussi aux individus de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre à travers la plantation d’arbres.
«Nous, on plante des arbres tous les ans ou presque et puis ces arbres séquestrent le carbone. En fonction des besoins des gens, on leur attribue le nombre suffisant d’arbres pour capter le carbone équivalent aux émissions qu’ils veulent compenser» mentionne Sylvie Bouchard, coordonnatrice de recherche pour Carbone Boréal et la Chaire en éco-conseil.
Ce qui est unique chez Carbone Boréal, c’est qu’en plus de procéder à la reforestation de territoires naturellement dénudés de la forêt boréale québécoise, ces plantations emmagasinent certains de nos gaz à effet de serre tout en servant de dispositif de recherche dans ce domaine. Plus on compense, plus l’organisme peut trouver de meilleurs moyens pour réduire nos émissions.
«Nous on plante des centaines de milliers d’arbres, mais on ne les plante pas n’importe comment. On les plante en dispositifs de recherche selon des questions qu’on se pose par rapport à la forêt de demain, par rapport aux adaptations de la forêt aux changements climatiques ou par rapport à comment les arbres peuvent séquestrer plus de carbone», précise Sylvie Bouchard.
Compensation carbone 101
Il existe aujourd’hui trois grands principes pour agir concrètement face aux changements climatiques. En réduisant nos émissions de gaz à effet de serre, en atténuant les effets des émissions passées ou inévitables et en s’adaptant aux changements climatiques, il est possible d’atténuer notre empreinte sur l’environnement.
En brûlant des gaz pendant nos road trips en van, on contribue à l’émission de CO2 dans l’atmosphère et donc, au réchauffement climatique. Comme les forêts peuvent capter jusqu’à 25% des émissions de carbone causées par les différentes activités humaines, les plantations d’arbres par Carbone Boréal permettent de participer activement à la lutte contre le changement climatique.
La compensation carbone est donc en quelque sorte un échange entre vous et l’organisme pour leur permettre de capter les émissions produites en trop en roulant avec votre van. Le but est d’annuler l’effet de ces gaz dans l’atmosphère en utilisant les arbres pour absorber le CO2 en trop.
Comment réduire son empreinte carbone sur la route
Ça ne pourrait être plus simple pour les vanlifers de compenser les émissions liées à leurs derniers voyages en van. «Évidemment, l’option #1 est l’option qu’on préfère, c’est la réduction [des émissions] autant que possible. D’abord et avant tout la réduction, mais pour les émissions qu’on n’est pas capable de réduire, à ce moment-là on peut au moins les compenser. Donc, les arbres de Carbone Boréal font de la photosynthèse et ce faisant, le gaz carbonique est capté par les feuilles qui relâchent par la suite de l’oxygène», mentionne Sylvie Bouchard.
Sur le site de l’organisme, il est donc possible de faire un don pour compenser ses émissions carbone. L’outil de calcul prend en compte la consommation d’essence de notre van et la distance parcourue pour déterminer la quantité de CO2 émise puis, fixer le nombre d’arbres et le montant nécessaire pour compenser.
Carbone Boréal plante environ 120 000 en moyenne annuellement au nord du Lac-Saint-Jean et sur des terres agricoles inexploitées pour soutenir le programme. «Nous, les arbres qu’on attribue sont déjà plantés. Ils sont en croissance et plus votre arbre est gros, plus il capte du CO2 rapidement. Donc c’est un avantage d’avoir un arbre déjà planté.» Ces arbres sont ensuite vérifiés par une tierce partie indépendante pour assurer un processus rigoureux et transparent.
L’argent dans tout ça!
Quand vous donnez à Carbone Boréal, 100% de l’argent va à l’organisme. De ce montant, 20% sont mis en banque pour générer des intérêts puis, assurer la longévité des plantations alors que le 80% qui reste sert à l’ensemble des opérations et des travaux de recherche.
«C’est une double contribution à la lutte aux changements climatiques. D’une main je compense mes émissions, ce qui est déjà très bien, mais en plus je finance la recherche qui va nous permettre de mieux utiliser la forêt pour combattre les changements climatiques. C’est vraiment un win-win», mentionne Sylvie Bouchard.
En plus, vous serez surpris à quel point ce n’est pas coûteux pour compenser vos émissions. Pour avoir nous-mêmes donné à l’organisme après un road trip à travers le Canada, il n’a fallu que 11 arbres et 35$ pour compenser nos émissions. Il est également possible de donner le double du montant pour poser une action encore plus positive pour l’équité intergénérationnelle leet ainsi aider à la lutte au changement climatique à long terme.
Ce qui est génial, c’est que chaque compensation est inscrite au registre des donateurs. «Chaque compensation est géoréférencée. Ça dit donc dans quel bloc de recherche se trouvent les arbres» précise Sylvie Bouchard. En forêt boréale, ça prend environ 7 arbres pour emprisonner 1 tonne de CO2 à 28$ la tonne. Comme chaque arbre n’est attribué qu’à une seule compensation, ceux que vous retrouverez à votre nom dans le registre serviront uniquement à emprisonner le CO2 de votre trajet.
Carbone Boréal est donc une option vérifiée et peu dispendieuse pour les vanlifers qui souhaitent continuer de profiter de la route tout en ayant un impact minimal sur les changements climatiques. Que vous compensiez à chacun de vos voyages ou une seule fois par année pour l’ensemble de vos déplacements, chaque geste individuel compte. Nous savons que la communauté vanlife est soucieuse de son environnement et nous croyons que compenser ses émissions en donnant à l’organisme est une excellente solution pour appliquer le principe du leave no trace pour les générations futures.