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Au nord-ouest du Québec s’étend un territoire colossal où se mêlent conifères, lacs et rivières. Si l’Abitibi-Témiscamingue évoque ces grands espaces sauvages, les Laurentides et l’Outaouais, qu’on traverse pour s’y rendre, ne laissent pas leur place. 

La Route des Explorateurs parcourt ces trois régions en suivant les traces des explorateurs du 18e siècle, lors duquel le commerce des fourrures avec les Algonquins battait son plein. 

Des étendues d’eau à la pelletée parmi les forêts infinies: voilà le fil conducteur de La Route des Explorateurs. On apporte ou on loue canot, kayak ou stand up paddleboard (SUP) pour profiter pleinement de notre road trip au nord-ouest du Québec.

Parc national du Mont Tremblant

En empruntant la route 117 depuis Montréal, on arrive rapidement au parc national du Mont-Tremblant. Depuis sa création en 1895, on comprend pourquoi il s’est taillé une place dans le cœur des Québécois: son accessibilité, la diversité de ses activités et son paysage marqué par les montagnes laurentiennes en ont fait un classique. Avec six rivières et 400 lacs et ruisseaux, c’est l’endroit idéal pour canoter. D’innombrables secteurs de camping accueillent les vans, mais on conseille de s’y prendre d’avance étant donné sa popularité.

Parc régional Montagne du Diable

Environ 150 km au nord de Mont-Tremblant, on commence à sortir des sentiers battus au parc régional Montagne du Diable. La montagne doit son nom au monstre de la mythologie algonquine «Windigo». Pourtant, cette destination de notre road trip au nord-ouest du Québec a des airs de paradis. On met notre SUP à l’eau sur le lac Windigo, alors que d’autres voudront explorer pistes de vélo de montagne et sentiers pédestres. Notre coup de cœur: la Paroi de l’Aube, d’où l’on peut apercevoir le Mont-Tremblant. 

Il sera possible de camper au parc en VR dès 2021. Pour l’instant, on troque notre van pour une tente au camping Village des Bâtisseurs. Quelques refuges et sites rustiques permettent aussi de camper en montagne. Un excellent moyen de s’immerger dans la nature.

Réserve faunique La Vérendrye

La Route des Explorateurs se poursuit sur la 117 dans la réserve faunique La Vérendrye – là où on commence à se sentir vraiment loin. 

On va se le dire: explorer les territoires du nord-ouest du Québec, c’est s’adapter à ses réalités – météo imprévisible, réseau téléphonique intermittent, etc. Si on réussit à apprivoiser ce côté farouche de La Route des Explorateurs, c’est là que le fun commence.

Au parc La Vérendrye, le plaisir se traduit par 800 km de circuits canotables répartis entre l’Outaouais et l’Abitibi-Témiscamingue – un rêve pour les adeptes canot-camping – et 800 lacs propices à la pêche. On a lancé nos lignes à l’eau du réservoir Cabonga sur les bons conseils de notre guide Jimmy Lachapelle. Au menu: dorée jaune cuit sur le feu à même la plage par Jimmy. Un délice! 

En van, on a accès à une multitude de secteurs gérés par la SÉPAQ. Plusieurs offrent une vue sur plan d’eau, même pour les vans. Avant de repartir, on conseille de faire le plein d’essence à Le Domaine. La prochaine station-service de notre road trip au nord-ouest du Québec ne se trouve pas avant un bon 150 km, juste avant Val d’Or. C’est aussi l’un des seuls endroits de la réserve où il y a du réseau. 

Refuge Pageau

Près d’Amos, le refuge pour animaux créé par la famille Pageau vaut le coup d’œil. Sa mission: soigner les animaux et les remettre en liberté, si possible. Autrement, le refuge devient leur maison, comme c’est le cas pour pour quelques louveteaux. On conseille d’y aller tôt le matin, puisqu’il risque d’y avoir moins de visiteurs. Bonus: Quand on planifie notre road trip au nord-ouest du Québec, on peut prévoir dormir au refuge Pageau puisque les vans et les motorisés sont acceptés dans son espace de stationnement la nuit. 


Parc national d’Aiguebelle

En algonquin, «Abbittibbi» signifie «là où les eaux se séparent». Cette image se dessine sous nos yeux au parc national d’Aiguebelle: c’est ici que la ligne de partage des eaux entre le bassin du Saint-Laurent et celui de la Baie-James se définit.

Le circuit de randonnée et de canot Le partage des eaux y fait d’ailleurs honneur. En revanche, c’est le sentier La Traverse qui fait la signature du parc, avec sa passerelle suspendue au-dessus du lac La Haie. On peut aussi le naviguer, entouré d’impressionnants cap rocheux résultant du passage des glaciers. 

Le camping du parc national d’Aiguebelle comprend un espace réservé exclusivement aux VR (secteur Barlow). Certains terrains du secteur Abijévis accueillent les vans. C’est là qu’on passe la nuit sous un ciel complètement dégagé et rempli d’étoiles. 


Lieu historique Obadjiwan–Fort-Témiscamingue

On reprend le road trip au nord-ouest du Québec en direction de Rouyn-Noranda. On emprunte la route 391 et la 101 pour revenir vers le sud de la province. À la frontière du Québec et de l’Ontario, on s’arrête au premier poste de traite français, établi il y a 300 ans! 

À deux pas du lieu historique, le camping La Bannik permet de se gâter: wifi, machines à laver et restaurant avec terrasse en bordure du lac Témiscamingue. Le camping est particulièrement convivial pour les familles. 

Parc national d’Opémican

On met le cap sur le petit dernier de la SÉPAQ: le parc national d’Opémican. Sa jeunesse transparaît: spots à feu parfaits, terrains à niveau et bonne distance maintenue entre les terrains – on est sous le charme. 

Le potentiel navigable du parc d’Opémican est élevé, surtout au secteur de l’Île aux fraises. On se fait une virée SUP pique-nique aux îles et leurs plages de sable blanc. Le secteur Rivière-Kipawa est quant à lui reconnu pour sa chute et ses deux sentiers pédestres aux points de vue imprenables: l’Inukshuk et La Paroi-aux-Faucons. 

Le secteur le plus accessible reste celui de la Pointe-Opémican. On peut y louer des embarcations, qu’on met à l’eau sur ses berges sablonneuses. C’est là que se trouve la plupart des sentiers pédestres, dont celui des Piers. En parcourt seulement 1,7 km aller-retour, on accède à l’endroit parfait pour observer le coucher de soleil sur le lac Témiscamingue. Notre road trip au nord-ouest du Québec se traduit cette nuit-là par du camping rustique parmi une forêt de pins géants. 

Parc de la Gatineau

La Route des Explorateurs nous entraîne à nouveau en Outaouais, au parc de la Gatineau. Bien qu’on se soit donné le défi de faire la descente de la rivière Gatineau lors de notre dernier passage, on peut aussi faire du kayak, canot ou SUP sur trois de ses lacs. Vélo, rando, escalade et pêche font aussi partie des options. 

C’est le camping du Lac Philippe qui accueille les vans. Quant au camping du Lac la Pêche, il se prête bien à une première expérience de canot-camping: ses sites sont bien aménagés et accessibles en seulement 30 à 90 minutes. 

À Wakefield, on se sent de retour dans la civilisation pour de bon. Notre road trip au nord-ouest du Québec tire à sa fin – la Route des Explorateurs nous aura définitivement sorti des sentiers battus. 

Escapade produite en collaboration avec #BonjourQuébec